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Achatina-Cycle biologique, reproduction et croissance

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Achatina-Cycle biologique, reproduction et croissance  Empty Achatina-Cycle biologique, reproduction et croissance

Message par Admin 1/6/2011, 10:46

Les escargots géants africains se reproduisent au moyen d'œufs à coquille calcaire dure. Les Archachatina élaborent successivement des pontes d'une dizaine de gros œufs (d'au moins 1 cm de long), tandis que les pontes des escargots des genres Achatina et Limicolaria sont moins fréquentes, mais comportent une à plusieurs centaines de petits œufs (Hodasi, 1984). L'incubation naturelle dans le sol humide aboutit, après quelques semaines, à l'éclosion de jeunes escargots à Reine aussi grands que l'œuf dont ils proviennent. Les escargots éclos de petits œufs (Achatina et Limicolaria) sont particulièrement fragiles et on enregistre des taux de mortalité néonatale importants. Ce n'est pas le cas, semble-t-il, des jeunes Archachatina qui, provenant d'œufs plus grands, sont déjà plus résistants au moment de leur venue au monde.

Contrairement au squelette des animaux de rente classiques, celui de l'escargot est constitué essentiellement par du carbonate de calcium cristallisé sous différentes formes. Déjà visible sur les ébauches embryonnaires, la spirale coquillière s'agrandit par apport de nouveau matériau produit par un tissu charnu au niveau de l'ouverture coquillière. L'escargot ne subit pas de métamorphose pour atteindre le stade adulte. Ce phénomène est concomitant d'un épaississement de la paroi. Tandis qu'on observe pour certains genres d'escargots (Helix, Archachatina et Burtoa) une limitation manifeste de la croissance, se traduisant par l'apparition chez les animaux adultes d'un rebord en forme de gouttière au niveau de l'ouverture coquillière communément appelé «bordure» chez les escargots européens, les escargots du genre Achatina n'élaboreraient pas cette bordure et semblent donc pouvoir indéfiniment agrandir leur squelette. Un spécimen d'A. achatina de 27,3 cm de long et d'un poids vif de 900 g aurait été trouvé en Sierra Leone.

Le cycle biologique peut être bouclé en un peu moins d'une année pour les géants africains du genre Archachatina élevés en laboratoire sous une hygrométrie élevée et une température de 24 à 25 °C. Cette durée est longue en conditions climatiques non contrôlées. L'âge à la première ponte est, en élevage, de 18 mois à 2 ans pour le géant A. achatina (Hodasi, 1979); A. fulica semble plus précoce.

A potentiel de croissance égal, le choix de l'une ou l'autre espèce pour la production d'escargots dépend notamment de ses caractéristiques biologiques. En aucun cas, il ne faut envisager l'introduction d'espèces étrangères. L'adaptabilité des escargots aux conditions climatiques locales est primordiale. Cobbinah (1994) mentionne par exemple pour A. achatina la présence au Ghana de trois écotypes connus localement sous les noms de «Donyiana», «Apedwa» et «Goaso», et significativement différents par la durée de leur estivation. Pour l'élevage d'escargots géants africains au Ghana, cet auteur recommande l'écotype Apedwa, plus intéressant pour son estivation moins longue. La connaissance des débouchés économiques est également primordiale pour le choix de l'espèce à élever. Sur les marchés de Côte d'Ivoire A. achatina est plus appréciée qu'A. ventricosa. A. achatina est également l'espèce préférée au Ghana où, bien qu'A. degneri soit aussi consommée, il semble que l'élevage de cette dernière espèce soit voué économiquement à l'échec. Au Nigéria, c'est A. marginata qui constitue l'espèce de choix. On a noté, dans ce pays, un rejet des escargots à peau blanche par le consommateur, qui leur préfère des escargots pourtant de la même espèce mais à peau foncée (Owen et Reid, 1986).

Les escargots géants africains sont poïkilothermes, c'est-à-dire que leur métabolisme fonctionne à la température ambiante. Ce métabolisme peut être ralenti en cas de conditions de vie (climatiques et/ou alimentaires) défavorables. La notion d'âge utilisée pour les animaux de rente plus classiques doit donc être exploitée avec précaution. On connaît depuis longtemps l'aptitude de ces escargots à survivre sans plus se nourrir ni s'abreuver, mais en assurant encore des échanges respiratoires rétractés dissimulés derrière une fine membrane obturant l'ouverture de la coquille, mais Takeda et al. démontrèrent en 1985 chez A. fulica l'étroite relation entre l'activité de l'escargot et l'osmolarité de son hémolymphe, elle-même étroitement dépendante de l'hygrométrie du milieu ambiant. Plus surprenante a été l'identification chez des escargots géants africains pourtant actifs d'habitus caractéristiques correspondant à des vitesses de croissance significativement différentes, et associés à des poids vifs différant également significativement. Cette dernière découverte met en évidence la difficulté, voire l'impossibilité, d'interpréter correctement des résultats obtenus de protocoles expérimentaux conçus sans tenir compte des caractéristiques intrinsèques des escargots géants africains (Stiévenart, 1994).

Bien que des études précises plus classiques sur l'éthologie des escargots géants africains soient en cours, on s'accorde sur le comportement essentiellement nocturne de ces animaux, sans négliger l'existence d'activités diurnes au crépuscule et à l'aurore ainsi qu'en périodes très humides, par exemple immédiatement après des pluies. La répartition géographique des Achatinidae correspond d'ailleurs à des régions humides. Des préférences spécifiques ne sont pas surprenantes. Au regard des aires de distribution actuellement connues, les escargots Limicolaria et A. fulica semblent pouvoir se reproduire dans des régions trop sèches pour A. achatina ou pour Archachatina spp.

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Message par nanou 3/10/2012, 11:48

J'indique le nom des auteurs par respect pour leur travail. Et pour ceux qui veulent faire la lecture complète du copier coller plus haut. Je vous mettrai le lien d'où vient ce texte sur l'Achatiniculture.

J. Hardouin, C. Stiévenart et J.T.C. Codjia

Adresses des auteurs: J. Hardouin et Stiévenart: Bureau pour l'échange et la distribution de l'information sur le mini-élevage (BEDIM), Unité de zoologie générale et appliquée, Faculté des sciences agronomiques de ['Etat, 2, Passage des Déportés, 5030 Gembloux, Belgique; et celle de J. T. C. Codjia: Laboratoire d'éco-éthologie et exploitation de la faune sauvage, Faculté des sciences agronomiques, Université nationale du Bénin, BP 526, Cotonou, Bénin.

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